Sur les traces des Bushmen (1/3)

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On a pris la route, une route infinie de sable et de déserts, dans toutes les directions. Pourtant  il y a cette route qui semble mener quelque part... Alors on roule pendant des heures et le sable vole et s'enfuit en poussière sous notre passage. Il n'y a pas âme qui vive. Le soleil commence à descendre doucement de son zénith. En se concentrant, droit devant nous on imagine un creux, puis un lac commence à se dessiner, très flou. Le lac grossit un peu et décide subitement de disparaître sans concession. Mirage.On continue notre progression sur ces terres arides. Ce n'est que vers 17h que l'on voit réellement se former quelque chose. Un piton rocheux fait son apparition. Le soleil décide alors de se coucher, nous sommes arrivés à destination. Ce soir, on dormira dans un camp au milieu des Pontoks et du Spitzkoppe. On monte une tente en vitesse en regardant le soleil disparaître en jouant une dernière fois avec les rochers et les arches que forment la géologie locale. La nuit arrive vite alors avec ses étoiles par millier, ici aucune ville ne viendra perturber l'obscurité. La voie lactée entre alors en piste pour sa lente dérive dans le ciel jusqu'à se cacher sous l'horizon à son tour. Le temps passe avec une délicatesse qui nous émeut. On reste des heures à contempler ce ciel qui vit doucement,  à attendre le retour du soleil pour explorer cet immense terrain de jeu qui s'offre à nous... Sans oublier les creepy crawly... d'ailleurs un scorpion a été repéré à côté du feu... 

Sur les traces des Bushmen (2/3)

 

On a repris la route, cette fois à pied, pour découvrir les reliefs des Pontoks et suivre une piste vieille de plusieurs dizaines de milliers d'années. On contourne un premier bloc, le soleil force déjà sur nos têtes. Et puis on attaque la roche de plein fouet pour se retrouver en hauteur à quelques dizaines de mètres au dessus du sable. Un panorama se dessine avec, à perte de vue, du désert mais de dunes, tout est plat. Comment ce massif s'est retrouvé ici, au milieu de rien, d'un plat absolu? On se retrouve sur une sorte de replat, on passe à côté d'immenses blocs rocheux sphériques qui ne demandent qu'à être poussés pour quitter leur équilibre instable. Une nouvelle paroi rocheuse en dévers apparaît, on se met à l'ombre. Quand on se retourne vers la roche, un trésor se révèle alors juste pour nous: la roche est recouverte de peintures d'Hommes et d'animaux. Des peintures vieilles de plusieurs dizaines de milliers d'années... Nous sommes dans le paradis des Bushmen.

Sur les traces des Bushmen (3/3)

 

On reprend la route deux jours plus tard pour le sud, à nouveau dans le désert. Le massif se réduit derrière nous mais au bout de quelques heures, un nouveau fait son apparition avec en son cœur d'autres peintures rupestres de lions, rhinocéros, oryx, chaman et autres humains chassant et traquant les bêtes... Chaque animal, chaque figure ont leur signification et par exemple, le rhinocéros a ce rôle précieux d'indiquer la direction d'une source d'eau.

Alors on comprend que ce nous faisons depuis plusieurs jours correspond au quotidien aride et terrible de nos descendants. Les Bushmen prenaient ces mêmes routes et traversaient des centaines de kilomètres de désert pour atteindre ces improbables pitons rocheux et massifs de calcaire protégeant des réservoirs d'eau. Les animaux cherchant également l'eau si précieuse, se lancent dans cette route périlleuse. Ainsi, les bushmen chassaient les éléphants, oryx, lions et rhinocéros dans ces paradis. D'ailleurs, on parle de paradis car lors des rares pluies, ces lieux deviennent de véritables oasis paradisiaques mais éphémères.

Les peintures servaient alors de repères pour indiquer le nombre de bushmen encore vivants dans un groupe et surtout la position des sources d'eau, pour d'autres groupes d'humains qui viendront plus tard. Une route de survie.

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Aujourd'hui la voie lactée continue de tourner dans le ciel et d'éclairer la terre de ces milliers d'étoiles. Les éléphants, oryx, lions et rhinocéros continuent leur longue route de survie. Les humains sont quant à eux dans des voitures, la clim à fond et une bouteille d'eau à la main. 

Sauvage

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La première nuit passée en Namibie sous une tente est déjà une expérience inoubliable. On a beau s'y attendre, se dire que la nature est la seule maîtresse des lieux, la première nuit au milieu de cette nature est troublante.

Le ciel d'une infinie pureté offre un ciel comme on peut rarement en voir. Et tous les soirs nous sommes sûr de le retrouver. Alors quand on se couche, on laisse une simple moustiquaire, le vent passe au travers pour nous rafraîchir de la journée et surtout on se retrouve devant le plus beau planétarium naturel. Les étoiles infinies brillantes et la voie lactée... élégante et avec grâce, glisse lentement le long de la voûte céleste. Avec un profond apaisement, on s'endort tranquillement... jusqu'aux premiers cris stridents déchirant notre tranquillité.

Deuxième partie de la soirée. Et elle va durée jusqu'au petit matin. De quels animaux il s'agit, on ne le saura pas vraiment. Mais on compte sur notre faible toile de tente pour faire un mur suffisant. D'autres cris. Un affrontement? On dirait des singes... peut être sont-ils surpris par un léopard. Une terrible défense pour la survie du groupe. Et puis des pas approchent, la toile se met à bouger... ou bien serait-ce le vent? On ne sait plus, on psychote complètement et forcément, on imagine le pire...

Le calme revient un peu, on peut s'endormir après nos sueurs froides... Première nuit au milieu de la nature sauvage...